Projet de loi de finances 2025

Le projet de Loi de Finances a été déposé devant l’Assemblée Nationale ce jeudi 10
octobre, ses principales mesures intéressant les entreprises et les particuliers sont
présentées ci-dessous.

FISCALITÉ DES ENTREPRISES

Contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises

Le projet instaure une contribution exceptionnelle à la charge des Sociétés dont le chiffre d’affaires
excède 1 milliard d’euros (étant précisé qu’en cas d’intégration fiscale, ce seuil d’un milliard d’euros
est apprécié en faisant la somme des chiffres d’affaires des sociétés du groupe intégré). Ce dispositif
a vocation à être temporaire, le texte prévoyant une application au titre de deux exercices clos à
compter du 31 décembre 2024.
Cette contribution serait assise sur l’impôt sur les Sociétés avant imputation des réductions et crédits
d’impôts et des créances fiscales. Aussi, cette contribution exceptionnelle ne serait pas déductible des
résultats. De même, les réductions, crédits d’impôts et créances fiscales de toutes natures ne
pourraient être imputés sur la contribution.
Le taux de cette contribution serait fonction du chiffre d’affaires de la société, à savoir :

ExerciceChiffre d’affaires supérieur à 1 milliard d’eurosChiffre d’affaires supérieur à 3 milliards d’euros
Pour le premier exercice clos à compter du 31 décembre 202420,6%41,2%
Pour le second exercice clos à compter du 31 décembre 202410,3%20,6%

Un mécanisme de lissage serait prévu quand le chiffre d’affaires excédentaire serait inférieur à
100 millions d’euros de chacun des seuils d’assujettissements instaurés par le texte.

Création d’une taxe sur les réductions de capital consécutives au rachat de leur propres titres
des grandes entreprises

Le projet prévoit l’instauration d’une taxe dont seraient redevables les entreprises ayant leur siège
social en France dont le chiffre d’affaires réalisé au cours du dernier exercice clos excède 1 milliard
d’euros en cas de réalisation d’une opération de réduction de capital à compter du 10 octobre 2024
consécutive au rachat de ses propres titres.
Cette taxe, dont le taux s’établirait à 8%, serait assise sur le montant de la réduction de capital et les
sommes qui revêtent sur le plan comptable le caractère de primes liées au capital.
Non déductible du résultat imposable, la taxe serait à déclarer et à acquitter lors du dépôt de la CA3.

Modification du régime fiscal de faveur applicable aux restructurations pour tenir compte des
dispositions de l’ordonnance du 24 mai 2023

L’ordonnance du 24 mai 2023 n °2023-393 a introduit en droit interne les fusions sans échange de
titres (le capital de la société absorbante et absorbée est réparti entre les mêmes associés et dans les
mêmes proportions avant et à l’issue des opérations) ainsi que les scissions partielles (opération
d’apport réalisée au bénéfice d’une société en contrepartie de l’attribution de titres représentatifs du
capital de cette société aux associés de la société apporteuse).

Le projet de Loi de Finances pour 2025 prévoit d’aménager le régime de faveur actuel des fusions afin
d’assurer une neutralité fiscale à ces opérations.

Report de la suppression progressive de la CVAE

Initialement prévue pour 2027, la suppression progressive de la CVAE serait reportée à 2030. L’article
15 du projet de loi de Finances prévoit ainsi que les taux applicables pour 2024 seraient prorogés
pour 2025 à 2027 (taux maximal de 0,28%) et que la suppression progressive serait alors décalée de
2028 à 2030.
Les taux seraient de 0,19% en 2028, 0,09% en 2029 et la CVAE serait supprimée en 2030.

FISCALITÉ DES PARTICULIERS

Instauration d’une contribution différentielle sur les hauts revenus

Serait instaurée pour les personnes physiques dont le revenu fiscal de référence est inférieur à
250 000 euros (célibataire) ou 500 000 euros pour les couples soumis à imposition commune, une
contribution différentielle à compter de l’imposition des revenus 2024 et ce pour une durée de 3
années.
L’objectif de la mesure étant d’assurer une imposition minimum de 20 % du revenu fiscal de référence
des foyers fiscaux à « hauts revenus ». La contribution serait alors égale à la différence entre 20 % du
revenu fiscal de référence et le montant des impôts (impôt sur le revenu et contribution exceptionnelle
sur les hauts revenus).
Le projet prévoit l’application d’un mécanisme afin de tenir compte de la perception de revenus
exceptionnels. Aussi, un mécanisme de décote serait appliqué aux contribuables dont le revenu fiscal
de référence n’excède pas 330 000 euros pour un contribuable célibataire et 660 000 euros pour un
contribuable soumis à imposition commune.

Revalorisation du barème progressif de l’impôt sur le revenu

Comme chaque année, les tranches du barème progressif seraient revalorisées. Le barème
applicable aux revenus 2024 serait le suivant (article 2 du projet de Loi de Finances) :

Fraction du revenu imposable (pour une part) Taux
Inférieur à 11 520 €0 %
11 520 € – 29 373 €11%
29 373 € – 83 988 €30%
83 988 € – 180 648 €41%
Supérieur à 180 648 € 45%

Définition de la résidence fiscale


Le projet de Loi de Finances fait prévaloir la notion de résident fiscal au sens conventionnel sur celle
de résident fiscal au sens de l’article 4 B du Code Général des Impôts. Cette modification
interviendrait pour couper court à une jurisprudence (arrêt du Conseil d’Etat du 5 février 2024
(n°46977)) faisant prévaloir la notion de résidence fiscale de droit interne pour l’application de la
retenue à la source sur les salaires de l’article 182 A du Code Général des Impôts.


Durcissement du régime de la location meublée


Le projet de Loi de Finances prévoit que pour les cessions à compter du 1 er janvier 2025, les loueurs
en meublés devront, pour la détermination de la plus-value immobilière, réintégrer les amortissements
pratiqués durant la période de la location du bien.


Reconduction de l’abattement fixe de 500 000 euros pour dirigeant partant à la retraite

Le dispositif, qui devait prendre fin au 31 décembre 2024, serait reconduit jusqu’au 31 décembre
2031.


Aménagement du régime des bons de souscription de parts de créateur d’entreprise (BSPCE)


L’article 25 du projet de loi de Finances permettrait d’inscrire des BSPCE et des titres souscrits en
exercice de ceux-ci dans un PEA/PEA-PME, ou plan d’épargne salariale et d’autre part la possibilité
de bénéficier des régimes des reports ou sursis d’imposition en cas d’apport de titres acquis en
exercice des bons et ce, à compter du 10 octobre 2024.
Le projet de Loi de Finances opérerait une distinction entre le gain d’exercice, qui serait taxé au taux
de 12,8% (ou sur option selon les règles des traitements et salaires sous conditions) et aux
prélèvements sociaux, et le gain de cession qui serait quant à lui imposé selon le régime des plus-
values mobilières des particuliers.

Contacts :


Pour plus d’informations, notre département fiscalité est à votre disposition :
Charlène Mangin, Avocat Associé • c.mangin@acd.fr
Anne Charliquart, Avocat • a.charliquart@acd.fr

Coût de dépollution à la charge de l’acquéreur

La Cour de cassation est venue rappeler que si le dernier exploitant a rempli l’obligation de remise en état qui lui incombe, au regard à la fois des obligations ICPE et de l’usage futur du site, le coût de dépollution supplémentaire résultant d’un changement d’usage par l’acquéreur est à la charge de ce dernier.

La dépollution est un enjeu majeur à la lumière du bouleversement climatique.

Consultez nos équipes spécialisées en droit de l’environnement afin d’appréhender l’ensemble de vos obligations mais également de vos droits.

Statut Légal du Jeu de Casino Plinko en France

Les jeux d’argent en ligne ont connu une croissance significative en France au cours des dernières années, suscitant des questions cruciales sur leur statut juridique. Le cadre réglementaire français établi par l’Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (ARJEL) régit ces activités de manière approfondie.

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L’Évolution Législative


En 2010, la France a légalisé les jeux d’argent en ligne, instaurant un cadre réglementaire strict. Cette régulation visait à garantir l’intégrité des jeux, protéger les joueurs et lutter contre le blanchiment d’argent. Les opérateurs de jeux en ligne doivent obtenir une licence délivrée par l’ARJEL pour opérer légalement sur le marché français.

Les Jeux Autorisés


Les types de jeux autorisés en ligne en France sont variés. Les paris sportifs, les paris hippiques et le poker sont régulés, permettant aux joueurs de participer en toute légalité. En revanche, les jeux de casino en ligne tels que les machines à sous et les jeux de table ne sont autorisés que sur les sites de casinos physiques autorisés, restreignant ainsi leur accessibilité.

Protection des Joueurs


L’un des principaux objectifs de la réglementation est de protéger les joueurs. Les opérateurs doivent mettre en place des mesures de prévention des comportements à risque et offrir des options d’auto-exclusion. De plus, les publicités pour les jeux d’argent en ligne doivent inclure des messages de prévention et de modération.

Plinko Jeu

Le jeu de casino Plinko https://casinoplinko.com/fr/ suscite des questions quant à son statut juridique en France. En tant qu’un des jeux de hasard populaires dans les casinos, Plinko peut être soumis aux réglementations en vigueur pour les activités de jeu. La législation française régissant les jeux d’argent en ligne et terrestres peut influencer la manière dont Plinko est proposé aux joueurs. Les opérateurs de casinos en France doivent respecter les règles établies par l’Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (ARJEL) pour assurer la légalité et la transparence des activités de jeu. Cependant, le statut précis de Plinko en France peut dépendre de la classification réglementaire du jeu en tant que jeu de casino traditionnel ou d’un jeu de hasard innovant nécessitant une évaluation spécifique au cas par cas.

Taxation et Revenus


Les opérateurs légaux sont soumis à des obligations fiscales significatives. Les revenus générés par les jeux d’argent en ligne sont soumis à une taxation, contribuant ainsi aux recettes de l’État. Cela permet de financer des programmes sociaux et des initiatives de lutte contre l’addiction aux jeux.

Les Défis Actuels


Bien que la réglementation française ait apporté des avantages indéniables en matière de protection des joueurs et de revenus fiscaux, certains défis persistent. Les critiques pointent du doigt les restrictions sur les jeux de casino en ligne et le besoin de moderniser la réglementation pour mieux refléter l’évolution du marché.

L’Enjeu de l’Évolution


L’avenir de la régulation des jeux d’argent en ligne en France pourrait être marqué par une évolution de la législation pour répondre aux besoins changeants des joueurs et de l’industrie. Il est possible que des ajustements soient apportés pour permettre une plus grande variété de jeux en ligne tout en maintenant une protection adéquate des joueurs et une surveillance rigoureuse.

En conclusion, la France a établi un cadre réglementaire solide pour les jeux d’argent en ligne, visant à garantir une expérience de jeu sûre et responsable. Toutefois, il est important de surveiller l’évolution du secteur et de s’adapter aux nouvelles tendances pour assurer une régulation efficace et équilibrée.

Sport, culture et covid

En raison de l’épidémie de Covid-19, les salles de spectacles, les enceintes sportives et les établissements d’activités physiques et sportives ont été fermés. Les opérateurs de ces secteurs ont été ainsi confrontés à de nombreuses demandes de remboursement. Afin d’éviter des défaillances d’entreprises, le Gouvernement avait autorisé ces prestataires à imposer à leurs clients de recevoir un avoir à la place d’un remboursement pour toute résolution notifiée entre le 12 mars 2020 et le 15 septembre 2020 inclus.

Ce dispositif a été maintenu pour toute résolution entre le 18 décembre 2020 et le 16 février 2021 inclus. Le prestataire peut proposer un avoir dans les 30 jours de la résolution du contrat. Le montant de l’avoir doit correspondre à celui de l’intégralité des paiements effectués par le client au titre des prestations non réalisées. Le client ne peut alors plus demander le remboursement.

Dans les 3 mois de la notification de la résolution, le prestataire devra proposer à son client une nouvelle prestation, sans majoration de prix si elle est de même nature et de même catégorie que celle initialement prévue (identique ou équivalente pour les abonnements aux salles de sport), afin de permettre l’utilisation de l’avoir.

La proposition du prestataire fixe le délai dans lequel le client peut l’accepter : délai maximal de 10 mois (au lieu de 6 auparavant) pour les salles de sport, de 12 mois pour les spectacles vivants, y compris pour les abonnements et les festivals, et de 18 mois pour l’accès aux manifestations sportives, y compris pour les abonnements.

Les prestataires qui ont résolu les contrats entre le 16 septembre et le 17 décembre 2020 n’ont pas la possibilité d’imposer un avoir à leurs clients ; ils doivent les rembourser.

Nous contacter pour plus d’informations : m.munin@acd.fr

Recrutement d’un(e) assistant(e) juridique

Au sein du département contentieux, vous serez chargé(e) d’assurer l’accueil physique et téléphonique des clients, le tri du courrier (à l’arrivée et au départ) et le secrétariat.

Vous assurerez également les missions suivantes :

  • Gestion de l’agenda (prise de rendez-vous, dates d’audiences, délais, recherche postulants),
  • Frappe audio des actes et courriers,
  • Préparation des dossiers de plaidoirie,
  • Suivi des dossiers de l’ouverture à l’archivage (logiciel POLY OFFICE),
  • Facturation,
  • Suivi des règlements et des relances,
  • Gestion du RPVA.

Expérimenté(e) en assistanat, vous possédez une expérience en cabinet d’avocats.

Une formation ENADEP serait un plus.

Doté(e) d’un bon relationnel, rigoureux(s)e et dynamique, vous faites également preuve d’un bon sens du relationnel et du sens de l’initiative.

Contact ? : Catherine EDELENYI (e.edelenyi@acd.fr) et Pauline BARREAU (p.barreau@acd.fr)